mercredi 6 octobre 2010

Cul-de-sac - Douglas Kennedy


Ce premier roman de Douglas Kennedy est souvent cité par les amateurs de polar : ce qui m’a toujours interpelée étant donné ses livres ultérieurs… Il faut avouer que l’étiquette « best-seller » (surtout sentimental) me rebute plus qu’elle ne m’attire. Et pourtant, j'en ai lu quelques uns : et, si certains étaient bien trop sirupeux à mon goût, de Kennedy, j’ai apprécié La poursuite du bonheur. La curiosité a donc fini par l’emporter et je me suis lancée dans Cul-de-sac

Tombé par hasard sur une vieille carte de l’Australie chez un bouquiniste, Nick, un journaliste américain, décide sur un coup de tête de tout plaquer pour découvrir cet immense pays. Quarantenaire sans grande ambition ni carrière, rien ne le retient vraiment et il s'envole rapidement pour Darwin.
Tout démarre comme un road-trip alcoolisé, nous entraînant de bar en bar dans la chaleur suffocante de cette ville-frontière.
Cul-de-sac a d’abord du mal à trouver son rythme et on s’ennuie un peu pendant que Nick tente de s’acclimater à ce nouvel univers et cherche un moyen de locomotion.
Il dégote enfin un vieux combi Volkswagen et entreprend sa traversée du nord au sud, à travers des milliers de kilomètres de déserts interminables et quasiment vides de toute âme humaine.
Sauf que, grande leçon du roman : ne pas rouler la nuit dans le désert ! Ou c'est prend le risque de tomber sur un kangourou (k'rou avec l'accent), et c’est ainsi que Nick rencontre Angie avec qui il continue sa route…
Et là, je ne peux décemment pas vous en raconter plus ! Car c’est enlever tout le sel de ce roman que de gâcher l’effet de surprise.

Douglas Kennedy est davantage en verve que dans les autres textes que j’ai pu lire de lui – moins bridé et consensuel peut-être. Pour mémoire, j'avais en main la première traduction de The Dead Heart : la nouvelle, sous le titre Piège nuptial, apporte-t-elle une lecture réellement différente ?
En tout cas, Cul-de-sac est agréable à lire, souvent drôle, presque toujours absurde, et parfois triste. Un polar, en revanche, ce serait beaucoup dire, même s’il y a une forme de suspense.
Une découverte intéressante donc, et une lecture qui fut parfaite sur la plage !


Cul-de-sac, Douglas Kennedy (Folio, 290 pages, 2006)
Traduit du l’anglais (États-Unis) par Catherine Cheval
Cette édition est épuisée mais une nouvelle traduction (par Bernard Cohen) a paru sous le titre Piège nuptial (Belfond, 272 pages, 2008 / Pocket, 256 pages, 2009)


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