dimanche 3 avril 2011

C'est ici que l'on se quitte - Jonathan Tropper


Un vrai « feel good book » : roman réjouissant, ni bas de gamme ni grande littérature, à l’intrigue mince mais aux personnages hauts en couleurs et aux situations enlevées.
Comme j’avais pu le constater dans Le Livre de Joe, Tout peut arriver et Pertes et fracas, Jonathan Tropper sait indubitablement mener un récit et interpeller son lecteur.

Ici encore, une histoire de famille et un « retour vers le passé » qui fera évoluer le présent.
Le père de Judd Foxman vient de mourir. Il a émis comme dernier souhait que les siens célèbrent la Shiva’h, les sept traditionnels jours de deuil. Pour la première fois depuis des années, tous vont ainsi passer une semaine entière ensemble.
Ambitieux programme ! Surtout que Judd est déjà en pleine déprime, réduit à vivre dans un obscur sous-sol après avoir découvert l’adultère de sa femme dans des circonstances scabreuses… Il retrouve donc sa mère, prétendue experte en éducation au décolleté ravageur ; sa sœur Wendy, coincée entre trois enfants et un mari débordé de travail ; son frère aîné Paul, aigri pour trop de raisons ; le plus jeune, Philip, si beau mais si dispersé.

Règlements de comptes, petites et grosses rancœurs, révélations fracassantes et retrouvailles plus ou moins inattendues… Jonathan Tropper dépeint avec beaucoup d’humour et parfois de finesse les tracas familiaux, amoureux, conjugaux et autres.
C'est ici que l'on se quitte, comme tous ses romans, fait partie des rares livres qui font énormément sourire et même franchement rire. Les situations n’en sont pas moins graves, les enjeux douloureux, mais tout est traité avec ironie et légèreté. Et cela fait oublier les défauts du texte : ses aspects caricaturaux, des événements attendus, une touche de mièvrerie, une écriture basique...

Un roman dont on tourne les pages avec envie, qui fait passer un excellent moment, mais qu’on oubliera vite : C'est ici que l'on se quitte est juste un « livre qui fait du bien » !


C'est ici que l'on se quitte, Jonathan Tropper (Fleuve Noir, 372 pages, 2009 / 10/18,
400 pages, 2011)
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Carine Chichereau


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire