vendredi 19 août 2011

Quitter le monde - Douglas Kennedy


Les vacances d’été sont parfois l’occasion de lectures plus anodines : quelques polars un peu faciles, un best-seller plus ou moins sentimental, etc. – petits plaisirs coupables destinés à me vider l’esprit… Mais malheureusement, l’objectif n’est pas toujours atteint ! Voici donc un post plus anecdotique qu'autre chose.

À 13 ans, Jane Howard annonce lors d’un dîner familial qu’elle ne se mariera jamais et n’aura jamais d’enfant. Selon sa mère, cette phrase que prononce tant d’adolescent(e)s a scellé le sort du mariage de ses parents – ce qui est absurde, bien sûr : au pire, cela a été un déclencheur au départ inéluctable de son père) – et elle fera toute sa vie le reproche à sa fille.
Adolescente puis étudiante brillante, mais solitaire et pathologiquement peu sûre d’elle, Jane semble porter le poids du malheur tout au long de son existence et, effectivement, le pire lui arrive sans cesse. Au point d’être profondément exaspérant pour le lecteur (j’ai attendu désespérément qu’elle se secoue un peu!). On suit donc ce personnage poissard (il n’y a pas d’autre mot !), les rebondissements terribles, les tragédies à la chaîne qui lui font désirer « quitter le monde », et les quelques événements (un peu) heureux…

Un texte triste mais qui clame au final que l’on peut toujours rebondir (puisque même Jane y parvient !). Trop exagéré, trop systématique, le livre manque de crédibilité pour délivrer son message (sa morale ?).
Certes, un page turner efficace mais une lecture en définitive peu satisfaisante.
Vite lu, vite oublié. http://www.blogger.com/img/blank.gif
Pour ceux qui, comme moi, n’apprécient pas vraiment les livres de Douglas Kennedy (ou ne sont pas sûrs d’aimer), préférer La poursuite du bonheur ou le plus original Cul-de-sac


Quitter le monde, Douglas Kennedy (Belfond, 496 pages, 2009 / Pocket, 704 pages, 2010)
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Bernard Cohen



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