dimanche 17 juillet 2011
Quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer
L’Allemagne a produit deux surprenants best-sellers l’année dernière : Quand souffle le vent du nord et Le goût des pépins de pomme (dont je parlerai bientôt). Et « surprenants » n’est pas un compliment ici : c’est ce qui résume le mieux mon étonnement face à ces succès !
Commençons par Quand souffle le vent du nord. La quatrième de couverture laisse présager une bluette, voire pire. Résultat, malgré son succès phénoménal, en grand format puis en poche, je ne m’étais toujours pas résolue à le lire : et puis, l’été, l’envie de lectures légères comme on aurait envie d’une douceur, la curiosité, et la promesse de la belle collection en littérature étrangère de Grasset ont fini par me faire emprunter le roman de Daniel Glattauer à une amie.
Et il est rare que je sois aussi contente de ne pas avoir acheté un livre !
Le résumé : Emma Rothner se trompe d’adresse email en voulant résilier un abonnement à la (mauvaise) revue Like et son courrier arrive dans la boîte d’un certain Leo Leike (soit). Il lui signale son erreur, elle s’excuse, et – allez savoir pourquoi – ils commencent à échanger des emails régulièrement, leur dialogue tournant franchement au léger badinage (re-soit).
Tous deux décidant de ne pas se dévoiler (âge, profession, apparence, hobbies… rien ou presque !), je vous laisse imaginer à quel point leurs discussions sont passionnantes (!)
Nous ne sommes qu’au tiers de l’ouvrage et l’auteur (tout comme la malheureuse lectrice que je suis) se trouve alors en face d’un terrible dilemme : Leo et Emma ne veulent rien dire d’eux-mêmes et ils ne veulent pas véritablement (alternance de oui/non/peut-être/j'ai peur) se rencontrer : alors que faire pour continuer le roman ? Poursuivre leur jeu flirtouillant du chat et de la souris, du type un pas en avant-deux pas en arrière, faire étrangement grandir leur obsession réciproque (re-re-soit), proposer une rencontre à l’aveugle qui donnera matière à échanger une bonne dizaine d’emails… Et nous balader dans ce pseudo coup de foudre 2.0.
Peut-être ne suis-je pas assez romantique, ou trop terre à terre, quoi qu’il en soit, je me suis terriblement ennuyée avec ce petit livre (les 350 pages sont très « aériennes », le texte est en fait assez court). Les deux ou trois jolies petits trouvailles ne suffisent pas à faire de Quand souffle le vent du nord un bon roman. Il est vrai que je n’en attendais pas tant, mais je n’ai même pas ressenti le petit plaisir coupable que peut procurer une bonne comédie romantique !
À réserver aux fleurs bleues donc…
Quand souffle le vent du nord, Daniel Glattauer (Grasset, 352 pages, 2010/Le Livre de Poche, 348 pages, 2011)
Traduit de l’allemand par Anne-Sophie Anglaret
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